Posted 24 November 2005 - 10:12
Retour à la normale à la SNCF, aucune perturbation à la RATP
[24/11 - 10h08]
Le retour à la normale se confirmait ce jeudi à la SNCF excepté en Champagne-Ardennes et aucune perturbation n'était à signaler à la RATP, selon les directions.L'événement
Les trains circulent normalement sur l'ensemble du réseau de la SNCF notamment en Ile-de-France, a précisé la direction de la SNCF. Quelques perturbations sont néanmoins attendues dans la circulation des TER en Champagne-Ardennes, principalement à Charleville-Mézières, a ajouté la SNCF.
Concernant Paris et sa région, tout est normal sur l'ensemble du réseau de la RATP conformément aux prévisions de la veille, affirme de son côté la régie qui ne signale aucune pertubation sur ses lignes.
Après la CGT mercredi, le syndicat Sud a déposé à partir de ce jeudi un préavis de grève illimitée contre le projet de réforme du financement du régime de retraite de la régie, qui doit être adossé au régime général.
"Cette contre-réforme n'a pas d'autre but que de balayer le dernier obstacle à la privatisation de l'entreprise, entraînant des conséquences graves pour les usagers, en termes de qualité de service et de sécurité", affirme le syndicat.
La CGT, dont l'appel à la grève n'avait entraîné mercredi que de "très légères" perturbations sur trois lignes (6,2,9) selon la direction, a déposé un autre préavis pour vendredi.
A la SNCF, la reprise progressive du trafic et la chute à 10% du nombre de grévistes (CGT, SUD rail, FO, Fgaac) dès mercredi matin ne laissaient plus de doute sur l'issue du sixième conflit national de l'année. "En terme d'image", celui-ci, selon Louis Gallois, "aura fait du mal à l'entreprise et particulièrement au fret". Son coût total, mesures comprises, aura coûté quelque "45 millions d'euros", souligne-t-on.
Les premiers à voter la reprise du travail, dans une ambiance "d'amertume", ont été les cheminots de la Gare de Lyon, suivis dans la foulée par ceux des régions de Bourgogne, Auvergne, Bretagne, etc. Seules quelques "poches de résistance" se sont manifestées à Limoges, Reims ou dans la région de Nantes, où des agents de conduite ont voté la poursuite du mouvement, selon Sud-rail.
La SNCF a fait état d'un taux de grévistes de 10%, soit une chute de plus de moitié par rapport à mardi (22,8% mais autour de 30% selon la CGT-cheminots). Tournant important, la FGAAC (plus de 30% des agents de conduite) avait appelé dès mercredi midi les cheminots "à ne pas reconduire" la grève. Son secrétaire général, William La Rocca, a fait valoir que le travail de nuit des conducteurs allait faire l'objet de "réunions de travail" avec la direction. "Nous nous y rendrons forts de la légitimité que la mobilisation à la grève nous a donnée", a-t-il déclaré.
De son côté Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots, s'est réjoui de l'impact de la grève: "le gouvernement a été obligé de sortir du bois, comme Jacques Chirac, et je ne fais pas la fine bouche quand il annonce que la SNCF est et restera publique", a-t-il déclaré. Il a souligné que la grève avait permis d'ouvrir "de véritables négociations".
Le président de la SNCF, Louis Gallois, a insisté au contraire sur la "faible mobilisation" des cheminots: "la plus faible" en 2005 et "l'une des plus faibles (...) depuis que je suis à la SNCF", a-t-il dit, ajoutant que cela "l'aiderait" à promouvoir "la culture du compromis" à la SNCF. La veille, M. Gallois avait annoncé l'ouverture de discussions sur le travail de nuit des agents de conduite, 700 recrutements plus 200 dans le service client, une prime de 120 euros, la hausse des rémunérations de 0,3% au 1er janvier et la réintégration dans le giron de la SNCF de l'activité iDTGV.
Source : AFP