FERRARI
1900
Circuit de Bologne 1908 : le regard enflammé, un enfant de 10 ans serrant la main de son papa, assiste au vrombissant passage de voitures de course. Le petit Enzo, fils d’Alfredo Ferrari, ferronnier à Modène, était subjugué.
Onze ans plus tard, Enzo Ferrari, robuste jeune homme participe, au volant d’une CMN à la course de côte Parme-Verceto, obtenant la 4ème place en catégorie 3l.
275 F1 (1950)275
La firme Ferrari commença sa carrière automobile en 1929, sous le nom de Scuderia Ferrari. Cette année-là, Enzo Ferrari créa une organisation dont le but principal était l'entretien des voitures de course de la clientèle d'Alfa Romeo et qui se consacrait aussi à la transformation et à la modification des voitures de la marque. Le cheval cabré, emblème du pilote de guerre Francesco Baracca, était et est resté l'emblème de l'écurie.
1930
Au volant des Alfa Romeo Grand Prix, Ferrari avait gagné de nombreuses courses jusqu'en 1938, date à laquelle Alfa Romeo décide de confier ses voitures à ses propres pilotes. Ferrari quitte alors cette société pour fonder sa propre firme et, peu après, il construit deux modèles mais ne put leur donner son nom, car il était encore lié à Alfa Romeo. Ces voitures, les modèles 815, fabriquées en trois mois par Auto Avio Costruzione, ont un châssis et une suspension Fiat, un huit-cylindres en ligne de 1,5 litre mis au point par Massimino et Nardi. La 815 participa avec Alberto Ascari et Lotario Rangoni aux Mille Miglia de cette année-là, mais ne put achever la course.
L'Auto Avio Costruzioni, avec siège à Modène était une société spécialisée dans la construction de machines-outils. Pendant la guerre, elle fut transférée à Maranello, sur un terrain appartenant à Ferrari. Bombardée en 1944 et 1945, l'usine fut reconstruite, en 1946, en vue de la production automobile, au moment où la firme prend la raison sociale de Auto Costruzione Ferrari.
250 Mille Miglia (1953)250
A cette date. Ferrari présente une petite sport deux places équipée d'un moteur conçu par Colombo, un V12 1,5 litre, a un seul arbre à cames en tête. C’est la première véritable Ferrari, la 125 GT ; elle constitue le point de départ d'une longue série de voitures de course, aux solutions techniques très diverses, qui s'affirmèrent sur tous les circuits du monde.
A la 125 GT s'ajouta, l'année suivante, la 125 S, qui débuta le 11 mai 1947 sur le circuit de Plaisance, pilotée par Franco Cortese. Elle fut contrainte à l'abandon à cause d'une panne de pompe à essence, mais, peu après, la 125 S prit sa revanche en remportant le Grand Prix de Rome, disputé sur le circuit Caracalla.
La caractéristique essentielle de cette voiture. due à Gioacchino Colombo, en collaboration avec Luigi Bazzi, était un moteur 12 cylindres en V à 60", avec un alésage (55 mm) supérieur à la course du piston (52,5 mm), solution technique qui devait s'affirmer définitivement dans les moteurs de course et de grand tourisme. Avec une distribution à un seul arbre et un taux de compression de 8,5 : 1, ce moteur Ferrari développait une puissance de 100 ch. à 7 000 tr/mn. Le poids total de la voiture était de 750 kg et sa vitesse maximale légèrement supérieure à 150 km/h.
Le projet d'Enzo Ferrari de créer plusieurs types de voiture, dont une monoplace de Grand Prix, se réalisa dés 1948 avec la 125 FI (1 500 cm3), dotée elle aussi d'un 12-cylindres en V à 60°, mais dont la puissance avait été portée à 250 ch. à 7 000 tr/mn, grâce à l'emploi d'un compresseur Roots. Avec trois voitures, pilotées par Farina, Bira et Sommer, ce modèle connut des débuts prometteurs dans le Grand Prix d'Italie.
Après un duel avec Villoresi, sur Maserati, Sommer s'adjugea la troisième place. Toujours en 1948, Ferrari modifia les caractéristiques du 12-cylindres de 1 900 cm' et construisit une nouvelle série de voitures portant la désignation 166 et comprenant la S, la F 2, Tinter et la MM, toutes d'une cylindrée de 1 995 cm3 et dont la puissance variait des 115 ch. à 6 000 tr/mn de l'Inter aux 160 ch. à 7 000 tr/mn de la F 2.
Aurelio Lampredi, qui succéda à Gioacchino Colombo au début de 1948, projeta une nouvelle version de la 166 S, la FL (ou formule libre), 310 ch. à 7000 tr/mn, et modifia la 125 F 1, la dotant d'un compresseur à double étage Roots et d'un pont arrière De Dion.